Sur la dernière décennie, les pouvoirs publics et les entreprises n’ont cessé de vanter le fait que le numérique est moins polluant que le papier.
Nous avons pris l’habitude de tout dématérialiser. La démarche donne l’impression de faire une bonne action, plus verte et respectueuse de la planète.
Mais quelle est la réalité ?
La production
La fabrication de supports de communication tels que les flyers ou la PLV carton utilise en moyenne 20 millions d’arbres chaque année. Elle a donc des effets environnementaux APPAREMMENT non négligeables. Mais la France compte 11 MILLIARDS D ARBRES. C’est donc environ un arbre sur mille qui est abattu et aussitôt replanté. La surface des forêts en France AUGMENTE DE 0.5% par an et a augmenté de 20% depuis 1985 !!! Donc en réalité, le papier utilise une ressource totalement renouvelée et renouvelable en France !!!!
Cependant, la fabrication d’objets numériques comme les tablettes ou les ordinateurs le constat a des conséquences dramatiques. Saviez vous qu’un ordinateur de 2 kilos, c’est 800 kg de matières premières mobilisés et 124kg de CO2 générés ? Les composants nécessaires à la production de ces appareils (tantale, indium,…) sont rares. De plus, ils mobilisent énormément d’énergie lors de leur extraction et sont souvent manufacturés loin de leurs lieux principaux de consommation. Donc leur acheminement et transport va également consommer beaucoup d’énergie.
En comparaison, la création d’un livre représente 1,3 kg en équivalent carbone contre 135kg sur la création d’une tablette.
Au cœur de l’enfer des enfants dans les mines du Congo (Vidéo) – Observe Le Monde
Mines et droits humains (congomines.org)
L'exploitation des enfants dans les mines inquiète en RDC – DW – 08/11/2022
Une étude sans appel
La Poste a confié, en 2020, le soin au cabinet indépendant Quantis de réaliser l'analyse du cycle de vie (ACV) comparative des supports papier et numérique.
L’étude s’est basée sur cinq scénarios différents afin d’évaluer l’impact écologique de chacun. L’envoi d’un courrier publicitaire vs celui d’un courriel, l’expédition d’un catalogue papier vs une communication par mail vers une boutique en ligne. La distribution d’un prospectus en boîte aux lettres vs une vidéo publicitaire sur les réseaux sociaux. L’envoi courrier d’un catalogue vs la promotion d’une application mobile par courriel, et enfin l’expédition postale d’une facture vs sa version électronique.
Pour chaque scénario, 16 indicateurs environnementaux ont été étudiés à titre comparatif. Comme par exemple les conséquences sur les écosystèmes, la santé humaine, le changement climatique ou encore l’utilisation des ressources fossiles et l’acidification des océans.
Conclusion de cette étude:
L'impact environnemental du papier est plus faible que celui du numérique dans 4 des 5 scénarios.
Par exemple, un prospectus pour une chaîne de restauration est moins polluant qu’une vidéo publicitaire courte sur les réseaux sociaux pour 15 indicateurs sur 16. Le papier possède même 3,3 fois moins d'impact sur le réchauffement climatique que le support numérique.
Même constat pour la promotion d'une enseigne de distribution via un catalogue promotionnel comparé à une application mobile utilisée à partir de l’envoi d’un emailing intégrant une vidéo.
Le papier est plus favorable sur 15 des 16 indicateurs. Il est même 5 fois moins impactant que le numérique pour l'acidification des océans.
Le papier est-il vraiment plus polluant que le numérique ? (plv-express.fr)